Dans de nombreuses régions du monde, les inégalités de genre restent profondément enracinées. En Afrique comme ailleurs, elles freinent non seulement la réalisation des droits fondamentaux des femmes, mais constituent aussi un obstacle majeur au développement économique et social. Si la pauvreté est visible, les inégalités de genre, elles, sont souvent silencieuses, institutionnalisées et normalisées.

Un accès inégal aux opportunités

L’un des visages les plus marquants des inégalités de genre se trouve dans l’accès limité des femmes à l’éducation, à l’emploi formel, aux ressources productives et à la prise de décision. Dans certaines régions, les filles sont déscolarisées plus tôt que les garçons, souvent en raison de mariages précoces, de grossesses non désirées ou de tâches domestiques excessives. Ces barrières érigées dès l’enfance ont un effet boule de neige sur la suite de leur vie.

Les femmes représentent une majorité dans l’économie informelle, où les protections sociales sont quasi inexistantes. Leur accès au crédit, à la terre ou à l’héritage est encore limité dans plusieurs contextes, ce qui réduit considérablement leur autonomie économique et leur capacité à sortir de la pauvreté.

L’égalité femmes-hommes est une condition essentielle du développement durable. Investir dans les femmes, c’est investir dans l’avenir.

L’urgence d’intégrer l’équité de genre dans les politiques publiques

Promouvoir l’équité de genre ne doit pas se résumer à des campagnes symboliques. Il s’agit d’intégrer une perspective de genre dans toutes les politiques publiques : éducation, santé, emploi, agriculture, gouvernance. Cela implique également de lutter contre les normes sociales discriminatoires, de renforcer les lois contre les violences basées sur le genre et de promouvoir le leadership féminin à tous les niveaux.

Il est tout aussi crucial de collecter des données désagrégées par sexe pour mieux comprendre les écarts, mesurer les progrès et orienter les interventions.